Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Un peu d'ordre dans ma chambre

Dites bonjour en passant
Bormelia :

Réagir :
Nom
Adresse web

Maîtres et Amis

Le monde magique de Bormelia, Karon, Naraja, la Terre,...
Fuite de la Non-Vie
Tout fuit pas à pas
Et tourne le dos
Comme pour mieux rire
 Pierre Reverdy

Au commencement, tout est facile. Une lumière blanche, un hurlement. Est-ce qu'on savait à quoi s'attendre ? Les blouses blanches disent que non. Un seul horaire un seul contact, un autre visage apparaît. Puis un troisième, des centaines, tout le monde connaît mes traits. Le temps avance mais sans passer et puis surtout sans se presser. Enfin on sort, le ciel est bleu, comme un souvenir de nos yeux. Le monde s'ouvre à notre hauteur, mais on hésite et on a peur. Et pour finir on s'ouvre aussi car en fait le monde est gentil, paraît-il.

Un cheval ou un petit chien, des morceaux de plastique brillant, le maquillage de bas-étage, un copain qu'on n'aime pas vraiment. Mais on veut plus et toujours plus, une moto, un appartement, on le veut tout de suite, maintenant. On sort, on rit et on partage, comme faisaient nos vieux à notre âge. On vit de fêtes et de paillettes, c'est tout ce qui brille à nos yeux. On ne sait pas, à ce moment-là, qu'on vit nos derniers instants ... de joie.

Divorce, pension, appel, argent, des mots qui reviennent souvent, qui tracent une éternelle ronde autour d'un plat au micro-ondes. La Terre tourne et tourne encore et on ne trouve plus le Nord. Tout va plus vite tout est rapide et on ne dort plus le soir. Entre le métro et le boulot, on n'a plus le temps pour le dodo. On vit de plaisirs éphémères, de tonnes de glace au frigidaire et comme on ne sait plus rien faire, on reste là, on désespère. Alors on vit dans la télé pour ne plus se faire larguer. Mais entre deux publicités, il y a la pause "actualités", on a beau zapper, c'est pareil sur toutes les chaînes.

Un fou, une bombe, des milliers de morts, à plus de cinq milles bornes à l'Est. C'est bien trop loin pour être réel, des faits divers sans importance. C'est comme au Sud, il y a l'Afrique, c'est bon on connaît la musique. Un homme, un lac, une volonté, dans le village d'à côté. Ah tiens, ça pourrait m'arriver. Et on entend vaguement sonner, puis des sanglots entrecoupés. Le plastique fond et la réalité fait face elle nous dépasse en ricanant.

Les têtes se mettent à tomber, qu'on pas revu depuis des années. On avait dit, on se souvient, qu'ils devaient venir à la maison. Pas eu le temps et maintenant ça ne sert plus à rien. Fleurs blanches, faire-parts, tout est paré, et le temps commence à manquer. Alors on se noie pour oublier, dans un superbe éclat doré, touut est fini, tout est loupé, mais on ne peut pas recommencer. Sur ce manège empoisonné, le premier tour est le dernier, alors autant en profiter. Une feuille, un arbre, une forêt, et si toutes les feuilles tombaient, il n'y aurait plus de forêt.

Ecrit par Roxanne De Bormelia, le Jeudi 30 Novembre 2006, 21:32 dans la rubrique "Radio-CD".