Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Un peu d'ordre dans ma chambre

Dites bonjour en passant
Bormelia :

Réagir :
Nom
Adresse web

Maîtres et Amis

Le monde magique de Bormelia, Karon, Naraja, la Terre,...
Images

Je n’avais strictement aucune idée de ce qui allait m’arriver si je laissais partir mes doigts, au départ je lisais juste un livre d’Histoire devant mon ordinateur, mais la musique m’a dominé et m’a imposé des visions. Je n’ai eu qu’à ouvrir un document et laisser mes mains parler à ma place, voilà ce que ça a donné. (Petite note à moi-même, toujours me laisser du temps quand je fais ce genre de bêtises, car je ne sais jamais quelle durée auront ces images).




Artifice, sacrifice, je joue avec la saveur de ces mots en écoutant de la musique New-Age. Je vois des anges déployer leurs ailes et illuminer l’Univers, je sens des odeurs familières monter à moi, l’encens m’enivre et les notes colorées se mêlent à son parfum. Une femme chante, elle est vêtue d’une robe de velours foncé, bleue ? verte ? Je ne sais pas. Elle a ce regard un peu triste qu’ont les elfes de Sandrine Gestin, ce teint un peu brun, cette irréalité. Elle est belle, pas de la beauté que j’aimerais avoir non, mais celle que j’aime à regarder.


Je vois des collines verdoyantes, la mer, un coucher de soleil. Un héros debout, contemplant l’horizon qui s’assombrit de seconde en seconde. Il est vêtu d’un kilt vert et chaussé de bottes de fourrure, il s’appuie sur une épée. Qui est-il, pourquoi pleure-t-il ainsi, la perte d’un être cher, la certitude d’une fin différente de celle qu’il voulait. Cet homme, est-ce moi qui voit approcher un dénouement que je redoute, ne devrais-je pas tourner le dos à cette mer, à ce soleil qui disparaît ?


 

Morceau suivant, je vois une terre rouge sous un ciel orangé, des arbres noirs aux courbes presque féminines tant elles sont harmonieuses. Le soleil est derrière un nuage, mais il va réapparaître avant de se coucher, bordant d’or les nues et embrasant les toits des cases. D’où sort ce village, pourquoi cette femme seule me semble si familière ? C’est une étrangère, sa peau est blanche, enfin non, un peu tannée par le soleil tout de même, mais ce village n’est pas le sien, non plus que ce pays. Est-ce pour cela qu’elle semble si perdue ?

 

Des montagnes, de la neige, un oiseau qui vole, cette fois-ci le soleil ne se couche pas, au contraire. Ses premiers rayons changent en or les cheveux de cet enfant dont les larmes se changent en glace avant même de toucher ses joues. La peau rougie par le froid, grelottant sous ses épais manteaux en peau de yack, il regarde le ballet des nuages d’un air songeur. Peut-il y lire son avenir, tout cela a-t-il un sens pour lui ? Le ciel lui dit-il que sur le versant voisin, une caravane est en route, entend-il ses chants malgré le mugissement du vent ?

 

Retour dans les collines du début, une voile s’approche à l’horizon, dans le cercle du feu du soleil. La proue du navire sépare les eaux de chaque côté de son étrave. La femme perdue se trouve là, tout à l’avant, un grand sourire est peint sur son visage plein d’espoir. Le navire accoste et les deux amants se jettent dans les bras l’un de l’autre, se murmurant des mots voilés par les cris de joie de leurs cœurs respectifs, mais je sais que ce sont des serments d’amour.

 

Dans les bois de l’elfe, un oiseau se pose sur une branche et l’enfant se jette dans les bras de sa mère. A nouveau muets ou presque, leurs yeux parlent à leur place et une sphère d’amour s’échappe d’eux et s’infiltre dans chaque recoin de la forêt, forçant les fleurs qui ne le voulaient pas à s’ouvrir.

 
Même si l’espoir est éteint, même si on le croit mort, le soleil ne se cache pas éternellement derrière les nuages, de même que l’hiver finit toujours par laisser sa place au printemps.

 

Ecrit par Roxanne De Bormelia, le Jeudi 13 Septembre 2007, 15:20 dans la rubrique "Radio-CD".