La Mort frappe, n’importe où… n’importe quand.

Elle vous surprend, au moment où vous vous y attendez le moins, sa lame surgit près de votre oreille et ne vous lâche plus, jusqu’à ce que, amante silencieuse, elle vous emporte dans sa nuit.

Je ne savais pas que j’allais parler de mort ce matin, pourtant le brouillard me narguait en transformant la ville en un vaste cimetière lugubre où des silhouettes noires et silencieuses se croisaient sans se voir. Il est mort, il avait mon âge, il était dépressif.

Je ne le connaissais pas, je l’avais peut-être croisé sans lui prêter plus d’attention qu’il ne m’en avait prêté, je n’ai même pas de visage à mettre sur son nom. On ne croirait pas qu’il est mort ce week-end, à la façon dont ces vautours, ses anciennes « amies », disent du mal de lui. Non contentes de torpiller les vivants, elles salissent aussi les morts : la majorité de ce qu’elles disent est faux, mais ça les amuse.

Je ne te connaissais pas, mais j’ai autant d’amitié pour toi que de mépris pour ces poupées cruelles. Je ne suis pas dévote, mais j’espère que là-haut, il y a un paradis pour toi, pour compenser que le malheur que tu as eu et le mal qu’on t’a fait.

N’importe qui peut mourir, dans un an, un mois, une semaine ou une seconde, vos proches, vos parents, les gens que vous croisez dans la rue tous les jours, mais qui, une fois, manquent à l’appel.. La vie est courte et nous la gaspillons, par peur, par facilité, par idiotie.

“I went to the woods because I wished to live deliberately, to front only the essential facts of life and see if I could not learn what it had to teach and not, when I came to die, discover that I had not lived.”

Henry David Thoreau