Le cycle Bormelien

Les Higlands, début du XVIIIe siècle, des brigands ont volé du bétail sous la protection de Robert Roy McGregor, dit Rob Roy.

Après un petit speech sur l'honneur où on nous montre bien que le héros est noble et valeureux et que ses amis sont impétueux et ne doivent d'être en vie qu'au grand respect qu'ils portent à leur protecteur et ami, tout ça entrecoupé de beaux paysages bien écossais et de cornemuse, les héros rentrent au village. Là, Rob Roy, aimé de tous, se rend compte de la vie pauvre et malheureuse que mènent les villageois, il décide donc d'aller demander un emprunt de mille livres au château de Lord Montrose (joué par un John Hurt haïssable à souhait !).

Juste après, on nous montre Lord Montrose, son ignominie sans nom, sa vantardise digne des Marseillais et son nouveau protégé, Archibald Cunnigham, un libertin qui, dès qu'il apparaît à l'écran, provoque une haine instantanée pour sa personne et tous ceux qu'il approche, de plus ce dernier est anglais en pays écossais. Confronté au champion du duc d'Argyle, un écossais, lui, et de pure souche, il le vainc sans difficulté. A ce moment-là, on apprend qu'il est parieur et, à cause de sa passion pour le jeu, qu'il est endetté jusqu'au cou.

L'emprunt est accordé, mais l'homme qui devait ramener les milles livres au village se fait voler puis assassiner par Cunningham qui déguise le meurtre en vol et fuite de l'ami du héros. Montrose propose alors un marchà à Rob Roy : faire un faux témoignage contre le duc d'Argyle en prétendant qu'il souhaite le retour sur le trône de l'héritier Stuart. Roy refuse (on se souvient de son petit speech sur l'honneur) et est alors contraint de fuir dans les Highlands.

Après beaucoup de morts, le film se termine... bien je vous rassure, après tout, Rob Roy n'aurait pas été un héros (historique) s'il s'était fait tuer.
Certaines scènes ont été très bien pensés par le réalisateur, comme la pousuite du porteur de l'argent dans la forêt entrecoupée de scènes de danses. Où, dans les deux cas, tout le monde est essoufflé, mais pas pour la même raison. Dans un des cas tout le monde est joyeux en se réjouissant à l'avance de l'arrivée de l'argent, dans l'autre il y a une course pousuite où les mouvements de caméra trahissent l'égarement du fugitif. Enfin, quand le cheval arrive seul, la fête s'interrompt, les villageois comprennent qu'ils ne verront jamais la couleur de l'argent.

Un autre moment que j'ai adoré se passe dans la taverne d'un village, un voleur négocie avec l'intendant de Montrose pour recevoir une prime pour la tête de Rob Roy. Mais le héros est là, dans la taverne et, au moment où on entend l'enjeu du marché, tous les hommes s'écartent du chemin qui mène à la table des deux hommes. Il marche à lui, le tue rapidement et celui qui était en train de négocier sa mort implore pour qu'on lui laisse la vie.

Avec un casting parfait (ou presque) entre un méchant John Hurt, un gentil Liam Neeson (bien qu'il soit réellement d'origine irlandaise et non pas écossaise, mais on lui pardonne pour air de lion majestueux) honorable et résistant et une Jessica Lange magnifique (comme d'habitude), on ne peut que se demander pourquoi le film est déjà fini après 1 heure 33 minutes. Ils auraient pu rajouter, je sais pas moi, une scène où les anglais se font massacrer par les écossais (ouais, ouais !) ou alors une demie-heure de fête supplémentaire dans le village. Car il faut dire que la musique, autant que les danses étaient un véritable plaisir à regarder, avis aux amateurs de musique celtique ! Et de toute manière, rien que pour voir Liam Neeson en kilt, ça vaut la peine !