Le cycle Bormelien - Hommes : Mode d'emploi

Je viens de finir ce livre que ma chère Ello m'a offert pour Noël. A l'usage des célibattantes* et des malchanceuses, ce lexique parler homme-parler femme est rempli des clichés les plus récurrents concernant l'homme, ou plus précisément : le macho primitif commun. Au départ j'ai vraiment cru tomber sur un de ces livres écrits par vengeance par une de ces femmes seules qui se disent célibattantes, heureusement la fin m'a détrompé... Mais il reste que c'est un manuel comportemental de plus à ajouter à la longue liste en tête de laquelle figure bien évidemment : "Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus".

Pour la petite histoire, j'ai enfin terminé Bridget Jones (1 et 2), dont les pages sont truffées de références sur ces manuels comportementaux pour les femmes qui ont du mal à comprendre et à se faire comprendre des hommes. Il n'y a pas si longtemps, j'étais une petite Bridget complexée entichée d'un atroce Daniel Cleaver, lorsqu'un merveilleux Mark Darcy m'est tombé dessus inopinément (sauf qu'il est mieux : il ne m'engueule pas quand je le regarde dormir, LUI). J'ai dû lire moi je ne sais combien de manuels pour comprendre ce qui clochait avec moi, pourquoi ça ne marchait pas, pourquoi ça ne marchait jamais, etc... Et ce matin, la tête posée sur le plus confortable des oreillers, pelotonnée dans les ailes de mon ange, il m'est venu à l'esprit que je n'en avais plus consulté un seul depuis que je le connaissais, et j'ai compris que ce qui clochait, ce n'était pas moi, c'est que je n'étais pas encore tombée sur le bon...

Mais Bridget a fait une erreur : même après avoir trouvé Mark, elle a continué de suivre les conseils des manuels (et de ses copines célibattantes), résultat, elle s'est plantée et a subi de longues épreuves (dont l'abandon desdits manuels) avant de le retrouver. Bon Bridget a tenu moins de cinq semaines et moi je les ai dépassées, mais en même temps je pense m'être posée moins de questions idiotes qu'elle... Et je n'ai pas eu besoin de ma Maman pour me dire que je faisais fausse route et que je devais plus croire en moi.

Le livre Hommes : mode d'emploi reste amusant à lire... Mais le plus important réside dans les trois dernières pages :

J'imagine que certaines personnes de sexe masculin ont pu se sentir quelque peu froissées à la lecture de cet opuscule.
Ils se diront, à juste titre : "Voilà bien les femmes ! Toujours à casser du sucre sur le dos des hommes ! Comme si nous n'avions aucune qualité propre !"

Bien sûr que vous avez des qualités ! Mais sérieusement, qui aurait envie de lire un ouvrage traitant d'un tel sujet ? C'est précisément ce qu'il y a de positif dans les lichés : le fait qu'ils mettent en exergue certaines faiblesses récurrentes de la condition humaine et masculine, dans ce cas précis. Ce que je veux dire, c'est que chacun sait à quel point les clichés peuvent être exagérés, et c'est d'ailleurs en cela qu'ils sont drôles. Mais chacun sait également qu'ils véhiculent toujours une part de vérité.

Nombre d'ouvrages comportent une mention : "Ce livre est une oeuvre de pure fiction. Tout ressemblance avec des situations réelles ou des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite."

Aucune mention de ce genre ne figure dans ce livre. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que, dans le monde réel, il se passe entre hommes et femmes des choses que l'on n'oserait pas imaginer, même dans ses rêves les plus débridés.

Il serait cependant malhonnête, à ce stade de notre réflexion, de passer sous silence l'existence d'hommes pas comme les autres, ou du moins sachant se comporter différemment des autres dans certaines situations.
Car il existe des hommes qui éparpillent des roses sur notre lit pendant que nous sommes encore dans les bras de Morphée; des hommes qui, même après des années de vie commune, se rappellent toujours que nous mettons Chanel n°5 et non Chanel n°19; des hommes qui font le tour de la voiture pour nous ouvrir la portières; des hommes qui nous préparent des gâteaux dans des boîtes à thé parce qu'ils ignorent l'existence des moules à pâtisserie; des hommes qui nous envoient des SMS enflammés du type "tu me manques, rejoins-moi vite"; des hommes qui, voyant que nous frôlons la crise de nerfs, nous serrent fort dans leurs bras et nous murmurent au creux de l'oreille : "Ne t'en fais pas. Va t'allonger, je m'occupe de tout."

Il y a des hommes qui disposent les assiettes dans le lave-vaisselle et passent même le balai dans la cuisine. Il y a des hommes qui, à l'occasion de notre anniversaire, dressent une table si somptueuse que nous en sommes émues jusqu'aux larmes; des hommes qui font fi de leur emploi du temps de ministre rien que pour passer quelques heures auprès de nous; des hommes qui nous accompagnent au cinéma voir Bridget Jones même s'ils trouvent ce film d'une niaiserie sans pareille; des hommes qui enfilent une chemise Ralph Lauren rpse juste pour le plaisir de nos yeux; des hommes qui embrassent bien et qui ne sont pas des salauds pour autant; qui homms qui, ayant promis de nous recontacter le lendemain, nous rappellent le soir même.

Certains hommes son de véritables amours ! Si, si, je vous assure que vous pouvez en rencontrer dans le monde réel.

Cette fin m'a réconcilié avec le livre... et j'ai pris plaisir à relire certains passages non plus d'un oeil critique qui tente de dénicher la vérité derrière l'amas d'énormités, mais amusé.

A mon Ange qui a peut-être eu la patience de lire cet article (si tu ne t'es pas arrêté au nom de Bridget), oui, tu es sans aucun doute un homme pas comme les autres qui appartient à la catégorie des trois derniers paragraphes.

*célibattante : deux types (trouvé sur un forum de discussion)

La vraie, celle qui effectivement se moque complètement de son célibat et qui à la rigueur se sens nettement mieux ainsi (sans attache, parfaitement independante), bref comme on l'a djà dit, la femme qui n'a pas besoin d'un homme puisque celui ci est pour elle inutile (ce qui par moment n'est pas totalement faux

)

La fausse, celle qui à force de célibat malgré elle préfère revendiqué un statut qui au fond n'est pas en accord avec ce qu'elle souhaite réellement. La célibataire endurcie, qui a long terme préfère se convaincre qu'elle est bien mieux toute seule, que l'homme est inutile et là, pas parcequ'elle le pense réellement, ms parce qu'il lui est plus simple de se dire ça plutot qu'autre chose et pkoi pas, sombrer ds la déprime. Etre une fausse célibattante est en sorte un moyen de dire " je suis célibataire, ms je le vis bien, jme vois pas autrement" et ainsi se rassurer soit meme (en quelque sorte) ms également son entourage....

P.S. Selon moi, la "vraie" aurait bien besoin de voir un psy... malgré mon horreur absolue des psys.

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