Tout a commencé il y a un peu moins d’une année… A la fin de la dernière soirée celtique nous étions éreintées, mais heureuses, ma mère et moi.

Je n’avais pas pu participer au début de la soirée, je n’avais donc pas vu les gens arriver par « troupeaux » (expression maternelle), car j’étais allée à la ville d’à côté pour retirer des sous avec un ami… Mais en arrivant à la fête, j’avais su que nous avions réussi : la salle était pleine et les danseurs s’activaient sur la piste de danse…

Bien sûr, ce n’était pas le rêve parfait comme je l’aurais voulu, il aurait fallu plus de lumières orangées, plus de réglages et mon côté perfectionniste regrettait une foule de détails que je n'avais pu mettre au point à temps. Mais pour une première c’était une réussite !

Pendant la préparation nous nous étions dit que nous ferions tous les deux ans, mais à peine rentrée, les pieds en cloques, les jambes en coton, le dos en miettes mais la tête pleine de rêve et de lumière, j’ai su que je ne pourrais pas attendre deux ans, il fallait continuer et se relancer dans l’aventure.

Nous nous y sommes donc remises. La chasse aux sponsors a commencé, une de mes amies a accepté de se charger de l’affiche (que j’avais dû faire pour la première soirée, en plus du reste) et l’aventure s’est mise en route toute seule, car nous avions la base des chiffres de la première et une bonne idée de ce qu’il fallait préparer.

L’été est venu, mais les demandes de sponsors restaient sans réponses. Puis les feuilles ont rougi puis sont tombées comme une neige rouge et dorée. L’automne a cédé sa place à l’hiver, et le stress n’allait pas en diminuant. J’ai accueilli mes vacances universitaires comme une bénédiction puisqu’elles me donnaient le temps de me consacrer au site et à la soirée et nous avons continué de plus belle.

Beaucoup de préparation s’est fait pendant les deux dernières semaines : recherche de bénévoles pour le service, impression des bons de crêpes et des listes de boisson. Si bien que la semaine précédant la soirée, je n’ai pratiquement pas trouvé le sommeil (malgré une bonne dose de somnifères que je réserve habituellement à mes périodes d’examens).

Samedi matin, pendant la mise en place de la salle, j'ai senti l'excitation monter en moi, comme une musique qui faisait battre mon coeur, et déjà je brûlais de danser. Les dernières heures d'attente m'ont parues interminables et, prêts avant l'heure grâce à notre bonne organisation, nous avons pu ouvrir les portes un peu avant l'heure prévue.