Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Un peu d'ordre dans ma chambre

Dites bonjour en passant
Bormelia :

Réagir :
Nom
Adresse web

Maîtres et Amis

Le monde magique de Bormelia, Karon, Naraja, la Terre,...
Le tigre est en toi !
Rien à voir avec Kellogs (non, ils n'ont pas l'intention de faire un film de propagande avec leur tigre, du moins pas que je sache...), c'est juste que cet après-midi, j'ai regardé les brigades du tigre avec ma maman.


J'avais hésité à le voir en salle, mais je n'avais pas le temps, et pas l'argent (le cinéma coûte cher en Suisse, veinards de Français !), en plus je venais de subir la grosse déception d'Arsène Lupin, je n'étais donc pas tout à fait prête à voir un autre film se déroulant dans le début du siècle (l'autre, pas le nouveau millénaire).
D'autre part, j'en avais entendu beaucoup de bien, les poursuites à des vitesses incroyables (au moins 30 km/h, vous vous rendez compte ?), des acteurs qui se prennent des beignes mais qui encaissent, et pas en se traînant par terre comme des vermisseaux. Un casting fabuleux, avec Gérard Jugnot, Clovis Cornillac et Edouard Baer (que je n'ai pas reconnu dès la première seconde, honte à moi). On m'avait aussi dit que le célèbre thème musical de Claude Bolling n'était présent que dans le générique de début et de fin, mais je me suis dit que c'était toujours mieux que rien.

Tout pour me plaire donc, surtout que les quelques épisodes de la série m'avaient bien plus...
Alors, comme j'aime bien l'Histoire, je vais juste faire une petite récapitulation pour ceux qui ne savent pas ce que sont les "brigades du tigre". Ce n'est pas le nom d'une équipe de kung-fu, comme on pourrait le croire de prime abord. Non, le tigre, au début du siècle (passé), n'était autre que Georges Clemenceau, le ministre de l'intérieur (Ce surnom lui a été attribué en 1880). Ces brigades spéciales (au nombre de douze) furent crées en 1907 sur les conseils du directeur de la Sûreté. Elles symbolisaient l'élite et recevaient donc une formation plus qu'exigeante et bénéficiaient de toutes les avancées techniques pour mieux servir leurs recherches et ils possédaient des voitures (rares à l'époque, mais c'est quelque chose que ma génération n'a pas connu) pour augmenter leur vitesse sur le terrain. Les moyens furent efficaces car, début 1909, les brigades du tigre avaient effectué plus de 2'500 arrestations sur le territoire français. Elles représentent l'ancêtre de la police judiciaire française.



Passons aux choses sérieuses. D'après moi, le film était bon, le scénario bien mené et le jeu meilleur que je ne l'avais vu depuis pas mal de temps (faut dire aussi que les daubes qu'ils nous passent en ce moment...). C'est un des premiers films depuis deux ans (en dehors de ceux du cinéma soviétique qu'on a étudié en classe d'Histoire) où la qualité se mesure au peu d'action. Pas pour dire qu'il n'y a pas d'action du tout, non, on a même droit à une fusillade assez au début, mais simplement elle est mesurée et l'accent n'est pas mis sur les effets spéciaux (qui ne sont d'ailleurs pas très abondants). Bref, à croire qu'avec Jérôme Cornuau, on a enfin droit à un réalisateur français dont les films valent la peine d'être vus. Les méchants ne sont pas entièrement méchants (c'est toujours plus drôle comme ça) et le film se finit .... mais pas tout à fait, on sent que si la séance est terminée, l'Histoire, elle (oui celle avec un grand H), continue. Un film donc qui m'a donné envie de me documenter sur cette année 1912 si bien décrite et si réaliste que j'ai eu l'impression de me retrouver dans "les Aventures d'Arsène Lupin", mais le vrai, celui avec Robert Lamoureux (1956). Les personnages aussi (sauf Jugnot qui, malgré tous ses efforts pour paraître vieux jeu reste Jugnot) qui sont extrêmement bien ciblés et calqués sur les modèles de l'époque (surtout Edouard Baer, je m'en veux encore de ne pas l'avoir reconnu) et les acteurs qui font un travail fantastique en sortant de leur contexte de prédilection. Un petit regret cependant sur la musique dans laquelle on ne reconnaît quasiment jamais le thème de Bolling. Et on n'entend pas la chanson, et c'est là surtout que j'ai été déçue, parce que j'attendais de l'entendre pour pouvoir chanter avec...Mais bon, heureusement Edouard était là pour rattraper le coup (ce qu'il changé depuis la dernière fois que je l'ai vu dans Mission Cléopâtre...).


Je ne vous en dis pas plus, personnellement je l'ai adoré et je vous le conseille mais ce serait dommage de vous gâcher la surprise de l'intrigue.
Ecrit par Roxanne De Bormelia, le Mercredi 14 Mars 2007, 17:28 dans la rubrique "Radio-CD".