Le cycle Bormelien - Les Contes du disque-Monde

Il y a quelques temps, ma soeur m'a demandé de lui trouver les Contes du disque-Monde, je les avais enregistré lorsqu'ils avaient passé sur M6, il y a presque un an je crois, mais depuis les DVDs ont disparus, et comme elle voulait le copier pour une amie, le format d'enregistrement depuis le lecteur n'était pas top, donc autant aller les chercher sur le net, non ?

Je sais que c'est pas bien, mais ça coûte moins cher (vu qu'on peut quand même mettre 6 films par DVD) et ça prend moins de place, et surtout on peut avoir un choix beaucoup plus large que ce qui passe à la télé et dans une bien meilleure qualité.

Bref. J'ai donc trouvé les Contes du Disque-Monde dont j''avais gardé un excellent souvenir, bien qu'un peu brumeux. Et, comme je fais mille et une choses devant mon PC (encore trop fauchée pour passer au Mac, mais j'suis déjà en dual-boot avec Ubuntu !!!), je les ai mis en arrière-plan pendant que je classais ma musique, discutais de mille et une chose avec mille et une personnes sur msn et jetais un coup d'oeil distrait à mes cours (parce que j'ai beauc en avoir peu, faut quand même que je suive un peu). Mais très vite, captivée par les dialogues, je suis revenue dessus et à peine le premier épisode fini que je me ruais déjà sur le deuxième.

Cette adaptation des Contes du Disque-Monde raconte l'histoire d'une veille de Porcher (un équivalent à notre Noël, sauf que les cadeaux sont distribués par un semi-homme semi-porc qui se balade en traîneau tiré par des sangliers) dans un monde où la magie et les croyances étranges sont monnaie courante (maman, quand est-ce qu'on va vivre là-bas ???). Mais un complot règne afin d'anéantir les croyances des enfants telles que : La Fée des dents, le Gnome des verrues, le Père Porcher et bien d'autres encore. Tombant par hasard sur le complot, le Mort (le Faucheur donc, c'est un homme, enfin UN squelette) et sa petite-fille vont tout faire pour le déjouer.

Le Mort qui se prend pour le Père Porcher, un Fée des Dents à la masse, un "Ordinateur" qui sait tout, des sorciers complétement fous, le Dieu de la Gueule de bois, le Méchant Petit Garçon et beaucoup d'autres personnages étranges, mais tout à fait à leur place dans ce monde, se retrouvent dans ce conte à la fois drôle et moral. A coups de répliques cinglantes et désopilantes, les heures s'enchaînent (quatre épisodes de 45 minutes environ) dans un esprit aussi proche des livres (paraît-il) de Terry Pratchett (qui joue d'ailleurs dans cette mini-série le rôle d'un fabricant de jouet, donc on peut déduire que s'il joue dedans, il doit être assez content de ce que ça donne) mais pas forcément fidèle au déroulement exact des évènements, un peu à la façon de Stardust, donc.

Difficile de donner mes scènes préférées, elles en font presque toutes partie, tellement c'est bien pensé, bien construit, tout a une place propre et logique, tout est parfait (bon, il manque juste quelques combats de Bersekers ou des chinois volants comme dans mes films d'arts martiaux préférés, mais en même temps, je ne suis pas sûre qu'ils auraient leur place ici), vivement que je sois à 100% du 3e épisode (parce que j'ai le 1, le 2 et le 4, mais pas encore le 3, c'est comme ça...) !!!

Mais en plus de l'humour décalé, des incohérences logiques et autres joyeusetés, je garde en tête quelques lignes de dialogue de la toute fin que je trouve totalement dans ma ligne de pensée, en creusant un peu. Un dialogue entre le Mort et sa petite-fille (pfiou, c'est pas facile de taper en live en tâchant de tout retranscrire, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois)
"Tu veux dire que les humains ont besoin d'imaginaire pour rendre la vie supportable ?
- Non. Les humains ont besoin d'imaginaire pour être humains. Pour être à l'endroit où se sont croisés l'ange déchu et le singe qui s'est redressé.
- Avec la Fée des Dents, et le Père Porcher ?
- Oui. Au début tu dois commencer par apprendre à croire les petits mensonges...
- Pour pouvoir croire les plus gros.
- Oui, la Justice, la Pitié, le Devoir, ce genre de choses.
- Ce n'est pas du tout la même chose !
- Ah bon, tu crois ? Alors prend l'Univers et réduis-le en une poussière très très fine, ensuite passe-la à travers un tamis très fin et après ça montre-moi un seul atome de justice, une seule molécule de pitié. Et pourtant... les humains agissent comme s'il y avait une sorte d'ordre idéal dans le monde. Comme s'il y avait... une sorte d'équité grâce à laquelle on pourrait les juger.
- Mais les humains doivent croire à ça ! Sinon à quoi bon ?
- Vous avez besoin de croire à des choses qui ne sont pas réelles. Sinon comment pourraient-elles exister ?"

Et en anglais, parce qu'un article sur un film ne peut se faire sans 'tite vidéo !!!