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Bridget Jone's Diary
--> Ou le Dico des filles volume 1
Depuis le temps que je connaissais le film, j'avais envie de lire le livre... il a tout de même fallu un moment avant que je le trouve dans une brocante (je préfère acheter mes livres à la brocante... déjà que c'est moins cher, et ensuite parce que les livres ont vécu et racontent aussi un peu de leur histoire...).
Dès les premières pages, on plonge dans l'univers quotidien de Bridget, une célibataire londonienne, totalement desespérée par elle-même. C'est criant de vérité et j'y reconnais certains traits de moi-même (que j'ai fait de mon mieux pour gommer), notamment une fâcheuse tendance à se déprécier elle-même (trop grosse, trop maladroite, pas assez intelligente,...) et une faiblesse morale absolue et revendiquée. Bridget noie ses problèmes dans la bouffe, l'alcool et les ouvrages psychologiques dans le genre "Les hommes viennent de mars,...". Au jour le jour, on découvre sa famille (exaspérante), son boulot (minable), ses amis (réchappés de l'asile pour le moins) et ses problèmes quotidiens. Et plus particulièrement, ses problèmes de coeur. A bientôt la trentaine, Bridget n'est toujours pas casée et harcelée par la tribu irritante des "Mariés-et-Fiers-de-l'être" par le refrain "Comment vont les Amours ?" qui lui donne presque à chaque fois envie d'étaler consciencieusement leur cervelle sur leur ravissants murs de papier peints ("faits main" par la parfaitissime maîtresse de maison, bien entendu). Bridget est donc tout sauf l'héroïne parfaite des séries télévisées, sa vie est un enfer, sa vie amoureuse un désert... A l'exception de son cactus de patron, Cleaver, qui la mène en bateau et se sert d'elle pour ensuite la jeter de la manière la plus honteuse qui soit... Mais, comme par magie, l'avocat hautain, méprisant et détestable que ses parents lui ont présenté à la dinde au curry de Noël et qu'elle a dû maudire un bon millier de fois, tombe le masque. Bon, tout ne se résoud pas pour autant, car Bridget ne s'est pas transformée en femme parfaite et enchaîne donc bourdes, malentendus et crises de nerfs sans raison (pour lui, parce que nous, lecteurs, savont très bien pourquoi), tout cela alimentés par les conseils foireux de ses amis qui traitent d'"enfoiré affectif" le pauvre Mark Darcy... Ce livre est très rassurant pour les filles, parce que si même Bridget a trouvé un prince charmant, nous, dix ou quinze fois moins bêtes (et pourtant, qu'est-ce qu'on fait toujours ? les mêmes erreurs !) qu'elle, on a toutes nos chances, non ? Et il est aussi très instructif pour les hommes, qui apprennent ainsi un bon nombre de craintes communes aux filles (d'ailleurs, s'ils sont vraiment paumés, ils peuvent aussi consulter les manuels à l'usage des femmes qui interprètent, du côté féminin, tout ce qu'ils racontent ou ce que signifie la position de leur troisième mèche sur le côté de l'oreille sur leurs pensées immédiates*...). Le film du même nom, sorti en 2001, s'écarte du livre sur de nombreux points, mais l'esprit est très fidèle au roman et Renée Zellweger parfaite en Bridget paumée... *Oui, je me moque un peu de ces ouvrages, même si j'en ai consultés pas mal quand j'étais moi-même mal dans ma peau à me demande pourquoi je n'avais pas de mec... Vilaine période de manque de confiance en moi que je ne regrette pas... Ecrit par Roxanne De Bormelia, le Mercredi 9 Avril 2008, 10:29 dans la rubrique "Radio-CD".
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