Le cycle Bormelien - Le penseur

La plupart du temps, je lis de longues épopées, criblées de noms étrange et imprononçables. Mais comme "livre de sac", que j'ouvre quand j'ai quelques minutes, entre les cours, dans le tram, et que je relis trois-quatre fois de suite, c'est lourd et ce n'est pas très pratique.

Depuis deux semaines, c'était "Ma Vie est tout à fait fascinante" de Pénélope Bagieu, mais à force je le connais par coeur, alors j'ai fouillé dans ma bibliothèque. Malheureusement, comme j'ai prêté tous mes Nicole de Buron et que j'ai déjà Jean-Charles à mon chevet, je me suis rabattue sur Sim.

Ma mère ne l'aime pas, bon elle n'aime pas non plus Miller, ni Alévêque. Mais j'aime lire ces petites pensées, classés alphabétiquement, ces réflexions sur son physique d'avorton. Bon quelques remarques sur les femmes ne sont pas des plus fines, mais un homme reste un homme et, en se disant que c'est une caricature de femme dont il se moque, c'est plus facile d'en rire (et là on entre dans le deuxième degré, personnes étroites d'esprit s'abstenir).

D'ailleurs, quand on moque (les Belges, les Suisses, les femmes,...) ce sont des caricatures dont on rit. Etrangement, le trait est toujours plus juste quand c'est des autres qu'il s'agit (raison pour laquelle ma mère et ma soeur ADORENT Anne Roumanoff et détestent Alévêque), et pourtant, c'est tellement important de savoir rire de soi-même.

Sim l'a bien compris, mais s'il fait rire à ses dépends, il paraît qu'il n'aime pas qu'une autre le fasse, peut-être tient-il là de Cyrano :

« Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve. »

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