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Le monde magique de Bormelia, Karon, Naraja, la Terre,...
Un grand vide
J’ai l’impression d’un grand vide, d’une attente,
d’une partie de moi qui ne s’est pas tout à fait réveillée...
Hier soir, c’était la dernière représentation d’une
comédie musicale où j’étais figurante. Pendant l’année qu’a duré la préparation,
je m’étais attachée à des gens que je ne reverrai plus pendant deux mois...
Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, pour moi qui ne m’attache que
difficilement, j’avais commencé à éprouver une franche camaraderie pour cette
cinquantaine de gens que je voyais tous les mercredis soirs, comme un rituel,
une habitude qui tombe maintenant dans l’oubli. J’avais appris à connaître des
gens, moi qui ne connaissais que les livres, les images et un petit groupe
restreint de personnes qui constituent mon entourage. Tout au long de cette
année j’avais appris que j’avais le droit de m’exprimer devant plus d’une
personne à la fois, que discuter avec les gens n’est pas un crime et qu’on ne
me chasserait pas pour un sourire de trop. J’ai appris à parler, à chanter (le
plus juste que ma voix me le permet), à vivre. J’ai beau me dire que je les reverrai sûrement, tout
au plus dans deux mois, il n’empêche qu’une barrière de montagnes me sépare de
la plupart d’entre eux et je devrai apprendre à vivre avec cette déchirure
comme j’ai vécu avec les précédentes. Me restent deux cd de photos du spectacle
(où, n’ayant pas encore appris à me voir en photo, je me trouve obèse), un cd
de répétition de chant (que j’écoute en boucle) les quelques accessoires que
nous avons pu garder : un bracelet qui fait de la lumière, un jupon orange
et le moitié du costume d’une amie que je trouvais très beau et qui me l’a
gracieusement offert et un programme signé par chaque membre de la troupe. Quand j’ouvre ce programme, après un jour d’absence,
j’entend encore la voix de chacun me dire les mots qu’il a écrit, mais sans
doute que dans deux semaines, tout au plus un mois, tous ces fantômes se
tairont pour n’être plus que des traits de stylos sur du papier glacé. Cette
explosion d’émotions dont je sens encore le fourmillement ne sera plus qu’un
souvenir et les attentes en coulisses des souvenirs de souvenirs... Déjà un jour et j’ai peine à croire que c’est déjà
fini. Pourquoi ne pas continuer à jouer encore un jour, une semaine, un
mois ? Le public se trouverait, j’en suis sûre, en quelques jours tous les
billets seraient vendus. Deux semaines de représentations c’est trop peu, ou
peut-être déjà trop ? Quand je pense aux cours qui m’attendent, aux
travaux écrits et, dans quelques mois, le bac, j’ai envie de pleurer, de
remonter sur scène immédiatement pour oublier encore une fois qu’autre chose
m’attend ailleurs, au sortir du théâtre. Sans eux je veux croire que la vie est
possible, mais mon ciel gris me dit que le soleil ne peut briller qu’en face
d’un projecteur bien dirigé, que le bruit de la mer n’est qu’une imitation des
applaudissements et que chaque seconde de vie doit être illustrée par une
chanson ou une danse... Ecrit par Roxanne De Bormelia, le Lundi 15 Janvier 2007, 13:18 dans la rubrique "Radio-CD".
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à 15:07